Mali: l’ancien président IBK libéré par la junte
L’ancien président malien, arrêté le 18 août dernier par les putschistes, a été libéré ce jeudi, ont annoncé les militaires. Au même moment, on a appris que son fils, Karim, avait réussi à quitter le pays.
Un membre de sa famille a indiqué, sous couvert de l’anonymat, que IBK était rentré dans la nuit dans sa résidence du quartier de Sebenikoro. Il a pu descendre tout seul de son véhicule. La garde, dans sa résidence privée, a elle été changée.
D’après nos informations, la junte devrait bientôt donner plus d’information sur ce transfert de IBK de Kati à Bamako, et préciser si l’ancien chef de l’État est véritablement libre de tous ses mouvements.
Une certitude en revanche : il peut recevoir. Des témoins ont vu le représentant de la Minusma au Mali, Mahamat Saleh Annadif, sortir de chez lui. Il était accompagné de Guillaume Ngefa, chef de la division des droits de l’homme de la mission onusienne.
Karim Keïta en Côte d’Ivoire
NewsletterRecevez toute l’actualité internationale directement dans votre boite mail
Par ailleurs, on a appris ce jeudi également que le fils de l’ex-président, Karim Keïta, était parvenu à quitter le Mali pour se rendre en Côte d’Ivoire, afin d’y rejoindre sa famille. L’information a été confirmée par une source proche de la famille et par des sources sécuritaires.
Le 18 août, jour du coup d’État, Karim Keïta passe un moment au domicile familial. Son domicile privé, situé non loin du domaine familial, est ensuite attaqué et saccagé. Il décide alors de quitter discrètement la maison de son père.
D’après nos informations, il trouve, dans un premier temps, refuge à Bamako, dans une ambassade d’un pays voisin du Mali. Il y organise lui-même son départ nuitamment par la route. Il est assis à l’arrière d’un véhicule pendant plusieurs heures de route. Il ne trouve pas de forces de l’ordre sur son chemin jusqu’à la frontière qu’il traverse.
Karim Keïta, 41 ans, est un homme politique malien et un homme d’affaires. Il est membre de l’Assemblée nationale depuis 2013. Il a, au Mali, un club de soutien qu’il entretient mais il a aussi de nombreux adversaires incontournables dans la vie politique et économique du Mali.
Ces dernières semaines, avant le coup d’État, il se tenait un peu en retrait après avoir démissionné lui-même de la présidence de la commission de la Défense d’Assemblée nationale.
Avec RFI