La faim a encore progressé dans le monde en 2019 avec 690 millions d’individus , selon la FAO
La faim continue de gagner du terrain dans le monde. Selon un rapport publié hier, 690 millions d’individus ont été touchés en 2019, soit 10 millions de personnes supplémentaires par rapport à 2018. Cette nouvelle progression rend encore plus improbable l’éradication de la faim d’ici 2030.
En 2019, environ 690 millions de personnes ont été touchées par la faim dans le monde, soit 8,9 % de la population mondiale et 10 millions de personnes de plus que l’an dernier. C’est ce qu’indique la FAO dans le rapport Etat de de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde publié le 13 juillet 2020.
Ce fardeau est essentiellement porté par l’Asie (381 millions de personnes), l’Afrique (250 millions d’individus) et l’Amérique latine-Caraïbes (48 millions d’individus). Pour expliquer cette progression, l’organisation onusienne met en avant une accumulation d’obstacles aux efforts entrepris par les pays.
En effet, en plus des conflits et de la vulnérabilité climatique, la FAO pointe du doigt les effets négatifs du ralentissement économique mondial qui fragilisent l’accessibilité des produits alimentaires aux ménages. Selon l’institution, les perspectives pour 2020 sont encore plus sombres dans un contexte où la pandémie mondiale de coronavirus pourrait précipiter près de 130 millions de personnes de plus dans la faim.
Plus globalement, il faut souligner que cette situation rend encore plus hypothétique la réalisation de l’objectif d’éradication de la faim sous toutes ses formes d’ici 2030 par les pays membres de l’ONU.
Depuis 2015, année qui marque la prise de cet engagement, le nombre de personnes affectées par la faim a déjà augmenté de près de 60 millions. Par ailleurs, estime la FAO, si la tendance à la progression se poursuit, l’effectif pourrait grimper à 841,4 millions d’individus d’ici 2030.
Pour rappel, l’organisation onusienne a revu à la baisse le nombre de personnes affectées par la faim en 2019 à 687,8 millions d’individus contre 821,6 millions précédemment après l’intégration de nouvelles données provenant notamment d’enquêtes réalisées en Chine.
Avec A. Ecofin