Le RFIG et ses membres débattent et signent une charte en faveur d’une nouvelle constitution
“Rôle et Responsabilité des femmes vers l’adoption d’une nouvelle Constitution” était le thème débattu, le mercredi 7 août à Conakry par des femmes venues de différents secteurs ainsi que des organisations féminines sous l’initiative du Réseau des Femmes Intègres de Guinée (RFIG).
L’objectif de cette rencontre vise à permettre aux femmes de prendre la parole pour débattre des sujets d’intérêt national, comme celui de la nouvelle constitution.
Au total, six panels ont été animés par ses femmes sur les thématiques ci-après : « les réformes dans les domaines du genre et de la citoyenneté » ; « l’autonomisation et entrepreneuriat » ; « les enjeux de la santé maternelle et infantile » ; « les réformes du secteur éducatif » ; « les enjeux sécuritaires et migration », …
D’entrée de jeu, la présidente du RFIG, Marie Rose Goumou, a tenu à indiquer que : « … Il était grand temps de créer un cadre de discussion qui nous servira de lieu d’échanges pour porter nos préoccupations à l’élaboration de la nouvelle constitution et, veiller à une adhésion massive et objective des femmes afin d’influencer positivement les destinées de notre cher pays ».
Selon la marraine de cet évènement, également modératrice des différents panels, Mme Kéita Domani Doré, « C’est l’un des plus grands événements qu’organise une structure féminine et qui a particulièrement axé sa thématique sur le rôle et la responsabilité des femmes, vers l’adoption d’une nouvelle Constitution. Nous sommes heureuses de constater l’engouement autour de cette question ; pour la simple raison qu’il y avait notre responsabilité de créer un cadre sérieux, au sein duquel les femmes viendront débattre des enjeux liés à cette nouvelle Constitution. Qu’elles aient au moins leurs préoccupations prises en compte dans les différents textes à travers les thématiques qui nous interpellent (santé, éducation, sécurité…) La Constitution est le socle de notre vivre ensemble. Donc, il faut que nous soyons capables d’ouvrir le débat, de manière à ce que tout le monde s’y retrouve, … »
Pour terminer, Domani Doré dira : « Nos attentes restent liéesà notre contribution à la sensibilisation des populations, surtout des femmes, des personnes illettrées, celles-là qui ne comprennent pas la portée d’être en mesure d’apporter quelque chose à cette nouvelle Constitution. Que ces personnes ne pensent pas que c’est un débat politique, non ; c’est un débat social, économique, politique, qui dépend de chacun d’entre nous. Et nous sommes heureuses de savoir que beaucoup de femmes, selon les secteurs d’activités vont tout à l’heure signer une charte pour adhérer à cette idée de la nouvelle Constitution. De manière singulière, cela va permettre de poursuivre ces débats dans les quartiers ainsi que dans les foyers. Ceci va aider à faire comprendre aux populations que pour une fois, nous allons bénéficier de ce qu’on va appeler une loi fondamentale, respectueuse de nos différences ».
La cérémonie a pris fin par la signature d’une charte des femmes des différents secteurs d’activités, matérialisant ainsi leur adhésion au projet d’une nouvelle Constitution en République de Guinée.
Aye Condé