Le procès des deux membres du mouvement Amoulanfé reporté au 1er juillet
Alpha Oumar Baldé et Ousmane Akam sacko tous membres du mouvement Amoulanfé devraient comparaitre au tribunal de première instance de Mafanco ce lundi 24 juin. Ces membres sont accusés de trouble à l’ordre publique et attroupement.
Interpellés dimanche 16 juin par les agents de force de l’ordre en marge du lancement du mouvement à la maison des associations et ONG sise à Yimbaya, ce procès attendu ce 24 juin a été reporté pour le 1er juillet.
Maitre Alseny Aissata Diallo avocat, revient sur les raisons de ce report :« Les raisons du report, c’est purement administratif dans la gestion du dossier du tribunal. Madame la présidente du tribunal a décidé à ce que ce dossier soit renvoyé. À ce effet le procureur a repris la citation et il nous a donné l’original de signifier cela à nos clients, qui sont appelés à comparaitre le 1er juillet ».
Plus loin, il estime que ces clients ont été interpellés arbitrairement et illégalement « mais je précise que nos client ont été interpellés arbitrairement et illégalement dans la maison de l’association et ONG de Guinée, alors que notre constitution reconnait le droit de l’association, le droit des réunions. Je pense que le jour j, le procureur va nous trouver sur son chemin, parce que ,c’est à lui d’apporter les preuves que nos clients ont troublé l’ordre public ».
Akam Sacko raconte la scène de leur arrestation « ils sont venus tomber sur nous, et c’était presqu’à la fin de la réunion en faisant usage de gaz lacrymogène ; ils ont blessé certains parmi nous. Ils sont venus dans 4 pick-up, ils m’ont embarqué directement pour me déposer CMIS n° 20 de la tannerie, sur place ils nous ont déshabillés avant de nous mettre en prison. Après 30 minutes, on a été transféré à la CMIS n°1 de Camayenne où nous avons d’ailleurs passé la nuit. Et le lendemain à 12 h, ils nous ont transférés à la DPJ où on a été auditionné. De là-bas, on nous a envoyés au tribunal de Mafanco où on a été mis en liberté provisoire »
Pour leur condamnation Akam Sacko ajoute « Je ne crains pas d’être emprisonné, parce que jusqu’à preuve contraire, je n’ai rien fait de mal. On dit que nous sommes arrêtés pour trouble à l’ordre public et ce n’était pas ça parce que la réunion se tenait dans un endroit public. Et à ma connaissance comme je ne connais pas toutes les lois de la Guinée, mais à ma connaissance je ne crois pas si cela est encore interdit….donc en âme et conscience je ne crains rien, je ne me reproche de rien et je ne crois même pas si je serai condamné, ce n’est pas du tout possible »
A rappelle que ce mouvement a été lancé le dimanche 16 juin à la maison des associations et ONG de Guinée.
Aye Condé