Gestion des impacts environnementaux : les miniers donnent des précisions
Des miniers guinéens et étrangers mais aussi des cadres du ministère de l’environnement, des Eaux et forêts ont donné des explications sur la gestion des impacts environnementaux. Une occasion pour eux de parler des causes, des conséquences, mais aussi des pistes de solutions pour éviter ces impacts. C’était le jeudi 25 avril 2019, au cours de la deuxième journée de la 6ème édition du symposium mines Guinée au Sheraton Hôtel de Conakry.
Selon le secrétaire général du ministère de l’environnement, des Eaux et forêts, Dr Seydou Bari Sidibé, la gestion des impacts environnementaux est avant tout la mise en œuvre du plan de gestion environnementale et sociale qui fait partie du document de projet, c’est-à-dire l’étude d’impact environnemental et social qui est réalisé avant la mise en œuvre du projet : « Et par rapport à ces impacts, les mesures qui sont prises pour soit éviter, soit atténuer ou supprimer ces impacts, ces mesures également sont mentionnées dans le plan de gestion environnementale ».
Par ailleurs, il a tenu à préciser aussi que les sociétés minières suivent la mise en œuvre de ce plan de gestion environnementale et sociale.
« Il est évident qu’il y’ait des défaillances, parce qu’il y a des défaillances lorsque le plan de gestion environnementale et sociale élaboré sous financement du promoteur minier lui n’applique pas à la lettre, les mesures qui sont contenues dans ce plan, il va s’en dire qu’il y a défaillance…. », a expliqué le Secrétaire Général du ministère de l’environnement, des Eaux et forêts.
Et pour identifier les impacts, la société AngloGold Ashanti (SAG) est passée par trois phases à savoir, la phase d’exploration, la phase de construction, mais aussi la phase opération, car les impacts varient d’une phase à une autre. La première phase est bien celle d’exploration, ce sont des travaux de forages
« On est obligé de faire l’ouverture des lignes, des sondages mais aussi des engins qu’on utilise et qui vont dégager du gaz dans la nature… A ce niveau, on n’a pas beaucoup d’impact, ça se résume à l’émission des gaz et à la dégradation des sols », nous a confié le Directeur Général de la société AngloGold Ashanti Abdourahmane Diaby, avant d’ajouter ceci : « Au niveau de la construction, ça se rejoint, nous avons le déboisement pour construire des usines, il y a aussi l’impact sur les animaux. Au niveau de l’exploitation, c’est là qu’on a un peu plus de problèmes… il faut là, identifier les impacts, mais aussi les catégoriser. Il y a des impacts qui ont des effets plus nocifs que d’autres ».
Pour la gestion des impacts, le DG de la SAG a ajouté : « On a décidé de repartir en trois catégories en fonction des milieux récepteurs, c’est-à-dire les sols, l’air, mais aussi l’eau. Ces milieux récepteurs au fur et à mesure qu’on évolue, il faudrait savoir quelle disposition prendre. Au niveau de l’air, on a dit qu’il faut minimiser l’émission de la poussière ».
Pour Abdourahmane Diaby, il est nécessaire de protéger l’environnement : « Le mieux qu’on puisse faire, c’est d’essayer d’éviter au maximum que possible aujourd’hui ces impacts».
Mohamed Y