La PJDD se dit préoccupé de la Justice populaire en Guinée
La Plate-forme des Jeunes Leaders de l’Axe pour la Démocratie et le Développement (PJDD) a organisée ce jeune 27 juillet une conférence de presse à la maison commune des journalistes, sise dans la commune de Matam. Objectif, attirer l’attention des autorités, des ONG et du peuple de Guinée sur l’attitude de certains citoyens qui se rendent justice en hottant la vie des personnes.
On se vient qu’au cours des trois dernières années, des horribles scènes de justices populaires caractérisées par des tueries aussi aveugles que barbares de personnes ont été enregistrées dans différentes régions du pays.
Les cas les plus récents sont élogieux. Le jeune Adama Oularé, soupçonné de vol de moto, a été lynché puis brulé vif par une foule en colère, dans le quartier de Lambagny dans la commune de Ratoma. Un autre jeune nommé Daouda Keita à Siguiri en Haute Guinée impliqué dans l’assassinat d’un conducteur de moto a été aussi lynché par la foule. Sans oublier le cas de Koly Soua Kolié et Mamadi Kalo assassiné par une population surchauffée à Kissidougou en Gunée Forestière. Ces derniers étaient soupçonnés de vol d’enfant par leurs bourreaux. Pour ne citer que ceux-là.
Selon la PJDD, ses genres de comportements et de violences de la part des citoyens, n’a pas de fondement dans l’Islam, dans le Christianisme, ni dans la morale des cultures traditionnelles des différentes ethnies, encore moins dans la législation guinéenne.
Pour elle, la charia Islamique ne prévoit de lynchage qu’en cas d’adultère, par suite d’un verdique prononcé par un tribunal Islamique compétent.
A cet effet, la Plate-Forme des Jeunes pour le Développement et la Démocratie, se dit inquiète du silence des chefs religieux et des autorités du pays face à ces actes de mépris de la vie humaine aux atteintes des droits de l’homme.
Elle lance un appel au gouvernement guinéen de procéder à la réforme qui s’impose pour garantir la sécurité des citoyens. Rétablir la confiance entre la justice et les justiciables. A La société civile guinéenne, à s’impliquer davantage dans la sensibilisation et la lutte contre la violence sur toutes ses formes, plus particulièrement dans la lutte contre la justice populaire. Aux institutions républicaine de jouer pleinement leurs rôles respectifs pour la préservation de l’unité nationale, de la quiétude sociale et de la paix.
Emmanuel Aziz Millimono