Récent naufrage à Conakry : la Préfecture Maritime donne des explications !
Trois (3) morts et quelques disparus, c’est le bilan d’un naufrage survenu dès le premier jour du nouvel an 2019 au Port de Boulbinet et sur les îles de Kassa à Conakry.
Suite à ce drame, la Préfecture Maritime en collaboration avec l’Agence de Navigation Maritime (ANAM) et la Brigade de la Gendarmerie Maritime, ont tenu une conférence de presse ce vendredi 4 janvier à Conakry pour faire le point sur ce malheureux incident.
A l’entame, le Préfet Maritime, Colonel N’famara Diomandé, affirme que les autorités ont assuré les dispositifs sécuritaires à la veille de la fête de fin d’année.
« A la veille de la fête de fin d’année, généralement il y a affluence dans les plages, nous nous sommes retrouvés, l’Agence de Navigation Maritime, la Préfecture Maritime et le commandement de la Gendarmerie Maritime pour prendre les dispositions. C’est dans ce cadre que 3 ports ont été recensés, notamment : celui des plaisanciers du bateau, le Port Autonome d’où prend le départ le grand bateau de Kassa et enfin celui de Boulbinet où l’ANAM à la charge de recenser un certain nombre de barques de transports. La Gendarmerie Maritime avait une vedette (petit-bateau) qui devrait faire la liaison entre le Port de Boulbinet et les plages, les gens ont travaillé jusqu’à 19h et tout se passait bien malgré la pagaille qui était là », a-t-il informé.
Cependant, pour mettre fin aux rumeurs qui circulent autour de ce naufrage, le Préfet Maritime a expliqué la circonstance dans laquelle l’accident de la barque ASK GBIN GBIN 4 N°006, s’est produit sur les larges du Port de Boulbinet.
« Comment il est arrivé, selon nos informations que nous avons reçues, chaque groupe d’individus avait loué une barque qui devrait les envoyer et les ramener après la plage sous contrat de transport bien entendu. Le groupe qui a eu l’accident n’a pas eu à temps, la barque qui devrait les ramener sur Conakry. Donc, cette barque du nom de ASK GBIN GBIN qui est une barque de pêche, s’est transformée en barque de transport pour gagner de l’argent. Les dispositions que nous avons mises en place dont un équipage de pêche ; on ne donne que le nombre de gilets de sauvetage de l’équipage de cette barque. Tandis que les barques de transport, les équipages ont non seulement les gilets de sauvetage, mais aussi et des gilets pour des passagers. », s’exeplique –t-il.
Poursuivant ses explications, il ajoutera ceci : « La barque ASK GBIN GBIN est venue du Port de Mayôrè à Coléah dans la Commune de Matam. Cette barque n’avait que quelques gilets qu’elle a donnés aux femmes. Elle a pris les gens, malheureusement, on ne connait pas le nombre. Mais d’après nos informations, ils étaient venus jusqu’au niveau du Port de Boulbinet, c’est à ce niveau que le moteur a commencé à avoir des problèmes ; le temps de régler ce problème, la vague est venue taper la barque et elle s’est renversée. Heureusement, comme s’était dans les barrages de Boubinet, les secours se sont déployés. Ainsi, on n’a pu sauver quelques-uns qu’on n’a envoyé dans les hôpitaux, on n’a amenés : 3 personnes à Ignace-Deen et 4 personnes à Donka. Le lendemain, on n’a retrouvé 2 corps dont le Commandant de bord Momo Fofana, communement appeler Dady et Aminata Camara qui est une mareyeuse qui était partie pour acheter le poisson à Kassa. C’était les 2 victimes du jour. On n’a continué les recherches hier comme c’était le troisième jour, on n’a trouvé le corps d’une jeune fille de 15 ans du nom de Salématou Touré. Une fois encore, cette barque n’était pas destinée aux transports, elle n’était même pas au niveau du Port de Boulbinet, elle est venue du Port de Mayôrè » conclu, Colonel N’famara Diomandé, Préfet Maritime.
Enfin, les autorités maritimes en Guinée demandent aux responsables des différents Ports de veiller au respect des conditions d’embarquements dont le port de gilets de sauvetage et l’application correcte des lois aux propriétaires des pirogues en Guinée.
A rappeler que ce n’est pas une première fois qu’un naufrage mortel se produise aux larges des ports de Conakry.
Aboubacar Ben Soumah