Affaire Port : le Secrétaire Général, Cheick Touré déféré à la maison d’arrêt de Conakry pour une détention provisoire (Avocat)
C’est désormais chose faite, le secrétaire général du port autonome de Conakry, Cheick Touré a été déféré ce mercredi 19 septembre 2018, à la maison d’arrêt de Conakry pour être placé en détention provisoire sous instruction du magistrat instructeur selon son avocat.
Poursuivi pour diffamation et dénonciation calomnieuse à l’encontre du chef de l’Etat et de son fils, Cheick Touré à travers son avocat, Me Salifou Béavogui promet utiliser toutes les dispositions légales appropriées en la matière pour obtenir très rapidement dans un premier temps sa remise en liberté et éventuellement l’abandon des poursuites parce que dit-il les faits ne sont pas établis.
Son déferrement intervient après qu’il ait été entendu par le procureur de la république. Et conséquemment dira son avocat : « Dans son pouvoir d’opportunité de la poursuite et de possibilité d’orientation ou de mode de saisine, le procureur de la république a décidé d’ouvrir une information judiciaire donc de saisir un juge d’instruction. Pour ce faire et conformément aux dispositions du code de procédure pénale notamment l’article 60 et suivants, M le procureur de la république a présenté son réquisitoire et a transmis le dossier à madame la présidente du tribunal de première instance de kaloum pour désignation d’un juge. Donc, devant le juge d’instruction, nous avons soulevé l’obstacle juridique à la poursuite autrement dit nous avons opposé l’immunité parlementaire, parce que mon client est bénéficiaire d’un arrêt de la cour constitutionnelle qui lui confère la qualité de député à l’assemblée nationale en attente d’installation au mois d’octobre, en sa qualité de suppléant ».
Me Salifou Béavogui poursuivant son intervention de défense de son client dira que « nous avons opposé cet obstacle à la poursuite dès lors que la procédure a été prise en information. Donc, il n’y avait pas de flagrant délit. Dans sa sagacité, le doyen des juges d’instruction après l’avoir inculpé pour des faits précités, a décidé de le placer en détention provisoire , en dépit de notre demande de maintien en liberté , parce que nous avons estimé que notre client bénéficie de la présomption d’innocence , les faits n’étaient pas établis pour les avoir contestés depuis le départ, et nous avons sollicité humblement monsieur le juge d’instruction d’accepter que M. Cheick Touré soit en liberté en attendant la suite de la procédure . Hélas, nous n’avons pas été suivis par le magistrat instructeur qui a finalement décidé de placer M. Cheick Touré en détention provisoire ».
Mais selon Me Salifou Béavogui, la détention de son client est contraire à la loi et conséquemment dans les minutes qui vont suivre une demande d’appel va être introduit pour que la procédure soit déclenchée, en attendant que la chambre de contrôle de l’instruction de la cour d’appel se prononce sur la mise en détention provisoire de notre client.
Mohamed Y