Liberté de presse : Alpha Condé se dit surpris par le classement de la Guinée de RSF!
Le Président Alpha Condé prenant part ce 3 mai à la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse organisée à la Maison de la presse à Colèah-Conakry, s’est dit surpris par le classement de la Guinée de Reporters Sans Frontière (RSF).
Cette année ladite journée a été célébrée sous le thème “Médias, justice et état de droit: les contrepoids du pouvoir”. C’est à cette occasion que le Président Guinéen s’est indigné du nouveau rang de la Guinée 101ème en 2017 contre 104ème en 2018 par rapport à la liberté de la presse établie par Reporters Sans Frontière.
Le locataire de Sékhoutoureya ne comprend pas du tout sur quel critère, cette association s’est basée pour classer la Guinée à ce niveau, étant donné dit-il, que son gouvernement a fait un progrès considérable depuis son arrivée au pouvoir en 2010.
« C’est étonnant que la Guinée soit classée 104ème derrière des pays où les journalistes sont arrêtés », dira le chef de l’Etat.
A cet effet, le Président guinéen a pointé un doigt accusateur sur les journalistes guinéens en disant que, ces derniers sont responsables de cette mauvaise image de la Guinée à l’étranger. Car d’après lui, les journalistes ne parlent jamais des projets réalisés par le gouvernement, alors qu’ils sont prêts à le critiquer farouchement sans vérifier les informations.
Poursuivant son speech, le Président a déploré le manque de professionnalisme de certains journalistes qui publient des informations sans vérification.
« Si on appliquait la loi, au moins, la moitié des journalistes allait être poursuivie pour diffamation et injure contre le chef de l’Etat », affirmera le Professeur Alpha Condé.
C’est dans ce sens que le Président dira que : « Parfois j’ai honte quand les journalistes posent des questions devant les étrangers. Est-ce qu’il n’est pas mieux de poser la question en langue nationale ? »
Pour conclure, le Président dit qu’il est prêt à aider la presse au cas où celle-ci s’investit pour donner une bonne image du pays et que les journalistes respectent les principes déontologiques.
A son tour, le Président du Conseil d’Administration de la Maison de la presse, Amadou Tam Camara, a promis que les Associations de presse vont se concerter pour parler de leurs insuffisances avant de rencontrer très prochainement le Président de la République pour un plaidoyer.
A noter que cette cérémonie a connu la présence de plusieurs personnalités du pays dont le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo.
Bah Ibrahima Soya