« Il est temps de réexaminer le système politique guinéen « , selon le président du PRPAG, Ismael Condé
Après de multiples violences durant ces élections communales du 4 février dernier, plusieurs observateurs haussent le ton pour mettre en cause le système démocratique guinéen qui a fait couler beaucoup d’encre et de nombreuses victimes.
C’est dans ce cadre que le président du Parti de la Révolution Populaire Africaine de Guinée (PRPAG), Ismael Condé, a fait une sortie médiatique le jeudi 15 février 2018 à Conakry, pour tirer la sonnette d’alarme sur les conséquences néfastes du régime démocratique caractérisé par le capitalisme.
Selon lui, le multipartisme a provoqué une profonde division entre les guinéens, caractérisé par l’ethnocentrisme extrême. Cela a provoqué les violences post-électorales ayant entrainé des pertes en vies humaines et la destruction des biens publics et des dégâts matériels importants. Pour lui, l’organisation d’élections libres et démocratiques doivent permettre de résoudre les conflits et non d’en créer ou d’être sources de problèmes.
D’après toujours M.Condé, l’avènement du capitalisme pendant le régime du Général Lansana Conté en 1984, a considérablement entrainé l’augmentation des problèmes sociaux dont le chômage et l’injustice sociale.
- Condé a insinué que ce capitalisme ne fait qu’appauvrir le pays et non de favoriser son développement. C’est dans cette logique qu’il affirmera que seul son parti le PRPAG est de l’opposition. Car, dit-il, tous les autres partis en Guinée prônent le système capitaliste dont le parti au pouvoir. A cet effet, il a souligné que pour lutter contre l’ethnocentrisme, il souhaite l’instauration exclusive de deux forces politiques que sont le socialisme et le capitalisme.
Poursuivant son intervention, il s’est réjoui de la faible participation des citoyens aux dernières élections communales déroulées le 4 février dernier. D’après lui, cette abstention massive, est une preuve palpable que les guinéens sont fatigués des gros mensonges des hommes politiques qui ne sont que des vendeurs d’illusions dit-il.
Selon lui, « la meilleure solution pour le peuple c’est de se prendre en charge, comprendre que les politiciens nous trompent pour leur ambition personnelle et égoïste, ils doivent avoir le courage de se retrouver pour débattre démocratiquement des réalités actuelles du pays et réexaminer le système politique », conseille-t-il.
Par ailleurs, concernant la société civile, il demande l’implication des religieux pour mettre fin à la violence.
Rappelons que le parti de M. Condé est un parti créé dans les années 1990, il incarne le système politique du socialisme avec les idéaux de feu Président Ahmed Sékou Touré.
Ibrahima Soya Bah