Selon l’OIM, 4567 guinéens sont en attente d’être rapatriés de la Libye
La Guinée, à l’instar des autres pays a célébré le lundi 18 décembre 2017, la journée internationale des migrants sous le thème, ‘’ Migration sans danger dans un monde qui bouge’’.
L’occasion a été mise à profit par les institutions de donner des chiffres sur les migrants en Lybie et en Europe. Selon l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM), la Guinée est le deuxième pays dans la région où le taux de migrants est élevé. En ce moment, plus de 4000 migrants guinéens attendent d’être rapatriés de la Libye, soutient l’OIM.
D’après la cheffe de mission de l’OIM-Guinée, Fatou Diallo N’Diaye, la célébration de cette journée est particulière, car ce n’est pas une journée où il faut faire un cocktail, mais plus tôt c’est un moment solennel de compassion.
« Cela fait très mal de voir des frères et sœurs mourir dans le désert alors que nous sommes riche », souligne Fatou Diallo N’Diaye.
Elle a aussi profité des chiffres sur le nombre de migrants en Libye et en Europe notamment celui des morts enregistrés dans la méditerrané.
« En Libye cette année, nous avons eu 432.714 dont 11% de femmes et 9% de mineurs de migrants pour cette année. Parmi eux 4567 guinéens sont en attente d’être rapatriés de la Libye. Le nombre de migrants arrivés en Europe cette année sont au nombre de 166.143, réparties comme suit : pour l’Italie : cent 17 milles 260 migrants, la Grèce 27798 migrants, Espagne : 20 milles 218 migrants, chypre : 1067 migrants…. La Guinée occupe malheureusement la deuxième place avec près de 10 milles guinéens arrivés en Italie. Et le nombre de migrants ayant péris à la méditerranée en 2017, 3091. Le nombre de mineurs que nous avons accompagnés est 231 soit 6% », fait remarquer la cheffe de mission de l’OIM en Guinée.
De son côté, la coordinatrice du système des Nations Unies, Séraphine Wakana a demandé aux gouvernants d’offrir un espoir à ceux qui vivent dans la misère économique, de proposer des voies légales à des migrants ou des possibilités de migrations circulaires à ceux qui souhaitent travailler et rentrer chez eux …
Très soucieux de freiner ce fléau qui voit les africains notamment les compatriotes guinéens mourir dans le désert, cinq mesures ont été prises par le gouvernement guinéen pour lutter contre la migration. Parmi ces mesures, le ministre de la justice, garde des sceaux, Me Cheick Sacko a énuméré deux d’entre elles : c’est de ‘’mettre en place un cadre interministériel de concertation périodique pour approfondir la question’’, de ‘’démanteler le réseau des passeurs en organisant des patrouilles mixtes avec les pays de la sous-région’’.
Mohamed Y