Dakar : des journalistes de la sous-région à l’école de la Justice Pénale Internationale (JPI)
Une formation de journalistes ouest-africains sur la Justice Pénale Internationale (JPI) a démarré ce lundi 16 octobre 2017 à Dakar.
Regroupant une quinzaine de participants venant de la Côte d’Ivoire, du Mali, de la Guinée et du Sénégal, cette formation qui s’étend du 16 au 20 octobre 2017 est une initiative de la fondation TrustAfrica en partenariat avec l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas. Elle vise à créer les conditions propices à une meilleure contribution des média ouest-africains au débat sur la JPI en général, et sur la Cour Pénale Internationale (CPI) en particulier, tant au niveau national, régional qu’international.
D’après les organisateurs, cette formation permettra aux journalistes francophones de la sous-région de mieux saisir les enjeux de la JPI en Afrique et de sensibiliser davantage sur leur rôle quant à l’impact des médias sur cette question auprès des populations. Et précisent que le choix de ce groupe de participants devrait faciliter l’acquisition de nouvelles compétences des participants de la région identifiés et de donner à la formation une tournure résolument pragmatique au regard notamment des dossiers judiciaires déjà ouverts en République de Guinée, au Mali, en Côte d’Ivoire, mais aussi au Sénégal avec l’affaire Habré, contre des auteurs présumés de crimes d’atrocité.
Dans son discours d’ouverture de la session de formation, l’Ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Sénégal, Son Excellence M.Théo PETERS a fait comprendre aux hommes de média qu’il y a souvent un manque de compréhension des mécanismes de Justice Internationale et du fonctionnement de la CPI et qu’il existait également une mauvaise interprétation des informations existantes. D’où la tenue de cette session.
« Le rôle du journaliste est primordial. C’est à travers votre travail que les populations sont informées. L’objectif donc de cette formation est de faciliter votre travail et de vous donner accès à des personnes ressources, des documents et des techniques journalistiques qui vont vous permettre d’écrire ou de parler du travail de la CPI sur base d’informations précises et correctes. Le but n’est pas de vous transformer en promoteurs de la CPI mais de vous donner les outils afin de rendre plus accessibles au grand public les débats techniques concernant la Justice Pénale Internationale et les affaires en cours devant la CPI.
A noter que l’article 29 du statut de Rome stipule que les crimes relevant de la compétence de la CPI sont les crimes contre l’humanité, crimes de guerre, génocides et crimes d’agression.
« La CPI intervient au cas où le pays concerné n’a pas les capacités ou la volonté de juger ses dossiers », précise Hélène Cissé, avocate au barreau du Sénégal et à la cour pénal international depuis 2009.
Envoyée spéciale Hawa Diallo