L’augmentation des attentats ou des attaques des chimpanzés s’est accentuée au cours de ses derniers mois dans la commune rurale de Bossou
L’augmentation des attentats ou des attaques des chimpanzés s’est accentuée au cours de ses derniers mois dans la commune rurale de Bossou, occasionnant des blessés. Dans un cas, une fillette de huit mois a été enlevée et tuée par les chimpanzés. Jadis qualifié de l’incarnation des ancêtres avec un respect par la communauté de Bossou.
Comment nous sommes venus là ?
Votre quotidien électronique Guinéenews a cherché à comprendre la cause du problème.
Interrogé, Joseph Doré, représentant de la jeunesse de Bossou 1, explique.
Ce qui est à la base du conflit entre hommes et chimpanzés, c’est la faim. La principale cause de l’agression entre les chimpanzés et les hommes.
Le manque d’espace vital où ils vont se procurer de la nourriture est devenu difficile.
Notre relation avec l’Institut environnemental de Bossou n’est pas bonne. Depuis que la conservation est venue, ils ont déguerpi tout le monde sur les flancs des collines de Bossou. Alors que les gens qui cultivaient sur le flanc des collines, c’est eux qui nourrissaient les chimpanzés. Cela leur manque aujourd’hui. Les gens deguerpis devraient être recasés dans la plaine de layiba, cela n’a pas été fait.
Aussi, nous avons demandé l’augmentation du nombre de guides pour bien surveiller les chimpanzés.
Les Chimpanzés ne sont pas contrôlés
Au mont Gban qui est l’épicentre de l’affaire des chimpanzés, il n’y a plus de manger là bas, il faut qu’ils se déplacent.
Ils se déplacent loin hors de la réserve pour aller chercher le manger. Avant, ils étaient adorés par la communauté. Nous n’aborderons plus parce qu’aujourd’hui nous n’avons pas de manger. C’est pourquoi ils sont fâchés, sinon ils étaient en grand nombre.
Parlant du cas d’hier, Joseph Doré dit : « C’est une femme du nom de Mama Zogbila qui est au marché en criant que les chimpanzés ont enlevé son enfant. »
D’un coup, les gens se sont levés pour aller chercher l’enfant dans le champ. Ils ont cherché l’enfant, malheureusement, ils ont trouvé l’enfant déjà tué.
Mais la manière dont l’enfant a été tué, c’est ça qui a énervé la population. Les chimpanzés ont enlevé le foie, le cœur et le poumon, les intestins et une partie du crâne. C’est pourquoi ils ont le corps de l’enfant amené à l’Institut environnemental de Bossou. S’en est suivi l’incendie et le vandalisme de l’Institut.
Pour Michel Gamada Koïba « Au départ, la relation avec les Chimpanzés était bonne. » Regarde la forêt : vous ne voyez pas de fruit là bas et les chimpanzés ont besoin de nourriture. Maintenant, les chimpanzés quittent pour aller là où il y a des hommes. Sinon, ils vont à la recherche des plantations de bananes, d’oranges, de mandarines, de papayes. Ils vont à la recherche de ses fruits.
Avant la communauté cultivatrice autour des collines pour les chimpanzés. Sur les flancs du mont Gban, il y avait une bananeraie faite par un vieu ; c’est là-bas que les chimpanzés s’approvisionnent, mais il n’y a plus rien. Les gens cultiveurs et ils vivaient en harmonie avec les chimpanzés. S’ils cultivaient, ils mettaient la part sur la piste des chimpanzés à la lisière du champ. Le riz, les maïs, les gombos : la première récolte était destinée aux chimpanzés. Mais ça ne se fait plus : les chimpanzés ont perdu cette affection suite à la protection. Les chimpanzés étaient habitués aux habitants, ils étaient annonciateurs de bonheurs et de malheurs. On ne sait plus ce que ce genre de chimpanzés qui sont là. Les chimpanzés qu’on avait ici avaient une bonne relation avec nous et ne tuaient pas un enfant. Dans la savane, les chimpanzés pourchassent les planteurs d’ananas dans la Savane. « C’est un conflit alimentaire entre les chimpanzés et les hommes dont chacun veut occuper l’espace vital pour se nourrir », a-t-il conclu.
Alidjou sylla