EMPRUNT ONOMASTIQUE OU LA NOUVELLE PRATIQUE DIVERSIVE DE DETOURNEMENT DE DENIERS PUBLICS
Les vieilles habitudes ont la vie dure, elles subissent au fil du temps des mutations et même des métamorphoses dans leurs pratiques. C’est le nouveau constat que l’on peut faire aujourd’hui dans le pays avec cette nouvelle pratique qui consiste à attribuer à tiers, ses avoirs ou ses biens immobiliers pour diversion. Depuis la création de la CRIEF et bien avant, des petits malins ont commencé à dissimuler leurs avoirs sous des noms d’emprunt pour échapper à ce que l’on pourrait appeler la vérification des biens. C’est pour cela que l’on retrouve aujourd’hui des comptes ou des biens immobiliers attribués à des personnes dont les activités ne peuvent justifier un tel avoir.
Aujourd’hui de nombreux cas sont identifiés et répertoriés à des fins d’enquête et de poursuite ultérieures. Cette diversion est de nature à permettre le détournement de deniers publics et le vol, qui sont des pratiques nuisibles au développement économique d’un pays. Des voitures de luxe, des somptueuses villas, des comptes bancaires sont immatriculées aux noms d’emprunt dans le seul but de noyer le poisson dans l’eau. A malin, malin et demi dit-on souvent, plus les pratiques de malversations sont innovantes, plus les méthodes d’investigation sont intelligentes. Donc il ne sert à rien de vouloir aujourd’hui dissimuler ses avoirs car, l’observation quotidienne des hommes suffit à déterminer la propriété réelle des biens ainsi camouflés.
Quand on voit pousser quotidiennement des immeubles, quand on voit des parcs d’automobiles fleurir, des comptes bancaires proliférés alors que les populations sont meurtries par la mouise et la dèche, il y a lieu de sévir contre cette pratique avilissante. Comme on aime à le dire, « ça va se savoir », plus rien ne demeurera caché dans ce pays, tout sera exhumé pour mettre au grand jour ces pratiques de malversations subtiles. Que ceux qui pratiquent cette subtilité se ravisent qu’un jour ou l’autre ils seront sous les projecteurs de la justice, ils rendront alors compte de leurs malversations.
Etre à de hauts postes de responsabilité, ne donne pas le droit de personnaliser les biens publics