Le couvre-feu est prolongé dans la capitale haïtienne alors que la violence des gangs continue de s’intensifier
Le couvre-feu dans l’Ouest, l’un des dix départements d’Haïti, a été prolongé jusqu’au 23 mars, ont annoncé les autorités mercredi 20 mars.
La violence des gangs continue de s’intensifier dans le département du centre-sud qui abrite le siège juridictionnel de la capitale.
L’escalade de la violence et les troubles ont gravement perturbé la vie quotidienne à Port-au-Prince.
Les troubles ont fait au moins des dizaines de morts, déplaçant des milliers de personnes qui cherchent refuge partout où ils peuvent le trouver.
« Certaines personnes n’ont d’autre choix que de fuir leur maison, certaines vont à l’école, à l’école publique, pour s’abriter. Et certains hôpitaux, le principal hôpital de Port-au-Prince, ne sont pas vraiment opérationnels depuis « Notre visite. L’hôpital est comme vide. Il n’y a pas d’infirmières, il n’y a pas de médecins pour prendre soin des patients et les patients ne vont pas à l’hôpital principal de Port-au-Prince pour chercher des soins », a déclaré China Global Television Network. (CGTN) a déclaré le journaliste Wilner Bossou.
La violence a aggravé la crise politique en Haïti et a incité le Premier ministre à s’engager à démissionner, une revendication clé des gangs.
Depuis fin février, des bandes armées s’en prennent aux institutions publiques, notamment aux commissariats de la capitale et à l’aéroport international qui reste fermé.
Durant le couvre-feu et l’état d’urgence décrétés début mars, « la police a reçu l’ordre d’utiliser tous les moyens légaux à sa disposition » pour faire respecter l’ordre.
Les groupes armés ont perturbé l’approvisionnement en carburant, empêchant les camions-citernes d’entrer dans le terminal pétrolier stratégique de Varreux, dans la capitale haïtienne, et laissant les stations-service désertes.
« En ce qui concerne la station-service, depuis deux semaines, il y a eu une pénurie de gaz, ce qui a amené plusieurs personnes, la population, à apporter des bidons, afin de trouver du gaz à stocker pour faire face à la pénurie de gaz. Voilà la situation. aujourd’hui à Port-au-Prince, la capitale, qui est attaquée tous les jours. Il ne se passe pas de jour sans entendre ou entendre des attaques lourdes, lourdes, lourdes et des tirs à l’artillerie lourde », a rapporté Bossou.
Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021, l’étau des gangs et des groupes criminels s’est resserré. Le Premier ministre haïtien s’était engagé à passer le relais le 7 février de cette année, mais les élections n’ont pas eu lieu, ce qui a entraîné des troubles sociaux.
Henry a annoncé le 12 mars qu’il démissionnerait une fois qu’un conseil présidentiel de transition serait créé.