Nomination partielle du gouvernement de transition : Dr Faya Millimono se dit compréhensif
Les guinéens découvrent, depuis le 21 octobre 21, au compte-goutte la composition du Gouvernement de Transition. Lundi soir, quatre nouveaux ministres ont été nommés par le colonel Mamadi Doumbouya. A date, sur les 25 portefeuilles ministériels, 8 sont connus dont le secrétaire Général du Gouvernement. Alors que certains acteurs dénoncent la lenteur de la mise en place des organes de transition, Dr Faya Milimouno interrogé a pour sa part dit comprendre la démarche de la junte.
« J’observe cette situation avec beaucoup de sérénité et j’invite les guinéens à faire autant. Après 63 ans d’indépendance, la cause première de notre retard c’est la gouvernance, sinon tout le reste existe. On a des ressources humaines, des ressources naturelles et tout ce qu’il faut pour faire de la Guinée un paradis. Mais là où le bas à blessé, c’est dans la gestion. D’où la question centrale aujourd’hui, la gouvernance. On est en train de mettre en place cette gouvernance de cette période transitoire. Personnellement, je ne suis pas pressé et je comprends le défi à relever qui est là », a réagi le leader du Bloc Libéral.
Dr. Faya Milimouno ajoute que pour former aujourd’hui un gouvernement, il faut regarder le passé des personnes. Et cela demande du temps, selon cet acteur politique.
« Si on doit le faire à l’image des autres pays, pour confier une responsabilité importante à quelqu’un, on doit faire ce que les anglais appellent le background check c’est-à-dire, questionner le passé de la personne. A-t-il déjà géré ? Si oui, a-t-il été performant dans cette gestion ? A-t-il fait des défauts ? Si oui, lesquels ? C’est tout cela qu’il faut prendre en compte pour choisir des hommes compétents, intègres et de bonne moralité. Cela demande du temps », explique l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2015, souhaitant que la junte découvre des bonnes personnes compétentes, intègres, patriotes qui vont conduire cette période transitoire à la réussite. « Je pense pour l’instant qu’ils sont dans la bonne voie ».
Abdoul Maf