UEMOA : les Etats ont mobilisé 9216,3 milliards FCFA sur le marché monétaire local
Les marchés monétaires du monde ont été sollicités en 2020 pour permettre surtout aux Etats de mobiliser des ressources, et répondre à la pandémie de coronavirus. Celui de l’UEMOA n’a pas été en reste, et ses pays membres y ont réalisé des opérations records.
Les Etats de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont mobilisé en 2020, 9216,3 milliards FCFA (17 milliards $) sur le marché monétaire local de cette sous-région.
C’est un niveau de mobilisation record, depuis 2014, selon des données compilées par l’Agence Ecofin. Au total, ces Etats ont émis pour 16 127 milliards FCFA de titres, autant pour des emprunts à un an et moins de maturité, que pour des délais de remboursement plus longs.
Cette demande a trouvé des offres de 20 056 milliards FCFA de la part des investisseurs. Jusque-là, la plus importante mobilisation des ressources sur le marché monétaire de l’UEMOA était 3463,7 milliards FCFA en 2019.
Même lorsqu’on soustrait les bons covid-19 et les rachats d’obligations effectués par les gouvernements, le montant global des ressources mobilisées sur ce marché monétaire est de 5780 milliards FCFA, et reste un record.
Cette performance est la preuve que le marché monétaire de l’UEMOA est en train de devenir mature. Le processus qui avait démarré timidement est presque devenu un mécanisme normalement attendu par tous les acteurs concernés.
On note aussi un intérêt grandissant des investisseurs qui participent au processus. Pour la première fois en 8 ans, ils ont accepté des rendements, dont la moyenne s’est située à 4,8% pour l’ensemble des opérations. A 124%, le taux global des souscriptions est plus faible, comparé à ceux de 2019 et 2016. Mais sur le volume, aucune autre année n’est comparable.
Reste à savoir si cette dynamique se poursuivra au cours de cette année 2021.
En raison de la pandémie de coronavirus, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a pris plusieurs décisions visant à permettre au secteur financier de répondre aux besoins de trésorerie des Etats et autres agents économiques. Ainsi, elle a entre autres, accru le montant de ses injections de liquidité dans le secteur bancaire et réduit ses taux d’intervention à seulement 2%.
Avec A. Ecofin