Justice : les familles des victimes portent plainte contre Mouctar Diallo pour « non-dénonciation » de crime
L’Institut de recherche sur la démocratie et l’Etat de droit à animé une conférence ce mardi 12 novembre 2019 à la maison de la presse, à Kipé dans la commune de Ratoma.
Cette conférence de presse a reposé sur la plainte déposée par les familles des victimes des assassinats des manifestations contre Mouctar Diallo, ministre de la Jeunesse et de l’emploi jeunes.
Selon Me Thierno Souleymane Baldé, ses clients qui sont les familles des victimes ont décidé de porter cette plainte suite à l’affirmation du ministre Mouctar Diallo, au cours d’une émission d’une radio privée de la place dans laquelle il affirme « connaître des jeunes qui détiennent des armes parmi les manifestants de l’opposition.
« Ils sont plusieurs familles à porter plainte contre Mouctar Diallo en vue que justice soit rendue et qu’il donne les noms des jeunes qui détiennent ses armes », a-t-il précisé.
A en croire Me Thierno Soulemane Baldé, ces cas d’assassinats pourrait être évités, si le ministre Mouctar donnait des informations sur les détenteurs d’armes pendant les manifestations. « Nous estimons que, M. Mamadou Mouctar Diallo aurait permis d’éviter l’assassinat des enfants de mes clients s’il avait dénoncé les détenteurs des armes légales. En refusant d’informer les autorités judiciaires ou administratives de la possession de telles armes après des dizaines d’assassinat. Il tombe ainsi sous le champ d’application de l’article 705 du code pénal qui stipule : «le fait, pour quiconque ayant connaissance d’un crime dont il est encore possible de prévenir ou de limiter les effets, ou dont les acteurs sont susceptibles de commettre de nouveaux crimes qui peuvent être empêchés, de ne pas en informer les autorités judicaires ou administratives, est puni d’un emprisonnement de 1 à 2 ans et d’une amande de 500 000 à 1 000 000 de GNF ou de l’une de ces deux peines seulement ».
Avant de conclure ses propos, l’avocat dira que cette plainte porte sur des faits antérieurs à la nomination de Mouctar Diallo comme ministre de la République. Une façon de prouver la plainte est fondée et Mouctar ne pourra pas bénéficier de l’immunité liée à son poste.
Aye Condé