Le président de l’Assemblée nationale, Claude Kory Kondiano échange avec le Premier ministre
Dans le cadre des consultations nationales, le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Claude Kory Kondiano a reçu en audience, au palais du peuple, le jeudi 12 septembre 2019, le Premier ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana, accompagné de certains membres du gouvernement pour échanger sur l’organisation des prochaines élections législatives ainsi que l’adoption d’une nouvelle constitution en République de Guinée.
Au sortir de cette rencontre, le président de l’Assemblée nationale, Claude Kory Kondiano est revenu sur les objectifs de la rencontre avant de déplorer l’absence des députés de l’opposition.
« Nous avons reçu, le Premier ministre, chef du gouvernement aujourd’hui à l’assemblée nationale pour lui dire, ce que pensent les uns et les autres, des deux points qui étaient à l’ordre du jour de notre rencontre. D’abord les élections législatives et la constitution. J’avais souhaité que, la représentation nationale, qui relève d’une assemblée plurielle soit représentée par toutes les composantes de celle-ci, du point de vue famille politique. C’est-à-dire de l’extrême-droite au centre en passant par la gauche. J’ai regretté hélas l’absence de mes collègues de l’extrême-droite et du centre parce que, ça nous aurait permis d’avoir des positions différentes et des points de vue différents, ou une sorte de débat contradictoire ».
Concernant le premier point à l’ordre du jour, Claude Kory Kondiano explique : « Pour les élections législatives à venir, la position de tous les intervenants était qu’il faille faire en sorte que nous puissions enfin avoir les élections législatives à la date approximative qui a été fixée par le pouvoir exécutif. Évidement dans les détails, nous avons proposé, une démarche pour faire en sorte que ces élections soient propres, crédibles et se passent sans pression, d’où qu’elle vienne. Mais l’essentiel est qu’elle soient propres et crédibles ».
Poursuivant, l’honorable Kondiano dira en substance que, conformément à l’article 51 de l’actuelle constitution, celle de 2010 autorise le président de la République à organiser un referendum pour consulter le peuple sur le contenu de la constitution et les contenus à lui donner.
Avant d’enfoncer le clou en affirmant que : «… il n’y a pas un seul pays au monde où on adopte une constitution pour l’éternité ».
Pour finir, le président de l’Assemblée nationale invitera l’ensemble des acteurs sociopolitiques à « dépassionner » le débat. « Je pense qu’il faudrait que nous guinéens, on est l’habitude de dépassionner le débat, de se retrouver au tour de la table ; même quand on n’a pas la même position sur le problème, mais qu’on discute, qu’on se comprenne pour essayer de s’entendre sur l’essentiel ».
Aye Condé