Côte d’Ivoire : un nouveau gouvernement pour préparer l’élection de 2020
Le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, a procédé ce mercredi à un remaniement du gouvernement. Il s’entoure d’une équipe renforcée dont Amadou Gon Coulibaly demeure le Premier ministre.
À treize mois de la prochaine élection présidentielle qui s’annonce disputée, Alassane Ouattara a procédé à un remaniement du gouvernement pour mettre en place un exécutif prêt à partir en campagne. Plus qu’une grande réorganisation, c’est un réaménagement a minima qui a été annoncé mercredi 4 septembre. Il n’a rien d’une surprise.
41 ministres contre 36 précédemment
Fin juillet, en conseil des ministres, le président ivoirien l’avait annoncé, précisant qu’aucun départ n’était prévu. Il a finalement décidé de se séparer d’un seul membre du gouvernement. Au total, ce nouvel exécutif, qui reste conduit par Amadou Gon Coulibaly, en qui beaucoup voient le dauphin d’Alassane Ouattara, compte 41 ministres et 7 secrétaires d’État dont 9 femmes. Contre 36 ministres et 5 secrétaires d’État jusque-là.
Selon le communiqué lu mercredi 4 septembre par le secrétaire général de la présidence, Patrick Achi, Mamadou Sangafowa Coulibaly quitte le maroquin de l’Agriculture et du Développement rural. Il est remplacé par Kobenan Kouassi Adjoumani, précédemment aux Ressources animales et halieutiques, dont le ministère est récupéré par Moussa Dosso.
Ancien proche de Guillaume Soro, cet ancien ministre dirigeait la « Centrale », la structure financière des Forces nouvelles. Il avait par la suite pris ses distances avec l’ex-chef de la rébellion et était depuis 2007 administrateur de la Banque africaine de développement pour la Côte d’Ivoire, la Guinée et la Guinée équatoriale.
Le retour de Gaoussou Touré
L’ancien ministre des Transports, Gaoussou Touré, fait également son retour au gouvernement. La nouvelle équipe accueille encore le général Diomandé Vagondo. Jusque-là chef d’état-major particulier du président, il est nommé ministre de la Sécurité et de la Protection civile. Sidiki Diakité passe, lui, à l’Administration du territoire et à la Décentralisation.
Avec J.A