Conakry : les militants du Bloc Libéral devant la Maison Centrale, pour s’enquérir du sort de leur président
La détention du président du Bloc Libéral (BL), Dr Faya Millimono, depuis le vendredi 2 juillet à la Maison centrale de Conakry, ne laisse pas indifférents les militants de son parti. Très tôt ce lundi 5 août 2019, ils étaient devant la Maison Centrale pour s’enquérir des nouvelles de leur leader. Ce qui a été l’occasion pour eux d’interpeller l’opinion nationale et internationale pour que la procédure se passe dans les normes.
Après quelques heures d’entretien avec leur client, les avocats de Dr Faya sortent avec peu d’espoir sur leurs visages. A propos, Maitre Gabriel Kamano précise : « nous venons de la Maison centrale. Nous étions venus rencontrer notre client, Dr Faya Millimono ; le plus important est qu’il a le moral, il est combatif et nous espérons que les heures à venir, le juge d’instruction va l’entendre sur le fond. Nous accordons le bénéfice de la bonne foi au juge qui est en charge du dossier. Nous leur accordons le bénéfice de la bonne foi et à M. le juge d’instruction et au procureur de la République. Nous sommes convaincus qu’ils vont seulement se soumettre à l’autorité de la loi ».
Ibrahima Kalil Sylla, le chargé à l’Organisation et aux Affaires sociales du BL, estime que, dans ce dossier, il faut que les normes soient respectées : « par rapport à la procédure et ce qui nous fait mal, d’abord, nous on n’a regretté le fait que le ministre soit lié à la déclaration. C’est une volonté de justice qui amine tous les responsables de notre parti à travers son président Faya Millimono. Que la personne du ministre soit mêlée, c’est une erreur et nous le regrettons et nous avons présenté nos excuses. Qu’il porte plainte devant les juridictions, nous trouvons cela normal parce que nous sommes un parti qui tient à la légalité dans ce pays ; c’est la raison pour laquelle nous avons fait resurgir ce dossier. Mais dans la procédure, il faut que les normes aussi soient respectées ; car, c’est par voie de presse que le président a eu à faire son discours. »
Pour rappel, dans ces accusations, Dr Faya a confondu l’actuel ministre de la Justice à un autre Mohamed Lamine Fofana qu’il présente comme étant le porte-parole de l’agression rebelle dont la Guinée a été victime en 2000. Malgré les excuses du leader du BL, le ministre Fofana a tenu à porter plainte
Aye Condé