Floraison des parcs d’automobiles à Conakry : une décision du gouvernement réellement boudée
Il y a quelques années de cela, le gouvernement guinéen notamment le ministre en charge des Transports, avait pris la décision de transférer tous les parcs automobiles de la capitale vers un nouveau Parc à Kouria, dans la préfecture de Coyah, situé à plus de soixante kilomètres de la capitale Conakry.
Mais le constat sur le terrain est que cette décision n’a pas été suivie d’effet et le gouvernement est resté muet là-dessus tout en laissant les parcs pousser un peu partout dans la capitale comme des champignons. Or cela ne semble-t-il pas être l’une des causes des embouteillages à Conakry ?
De la commune de Ratoma, en passant par celles de Matoto, de Matam, de Dixinn jusqu’au centre-ville dans celle de Kaloum, les parcs continuent à fleurir, sans aucune règle en la matière.
Mais cette décision du gouvernement était sans mesure d’accompagnement appropriée, décision qui a suscité beaucoup de commentaires chez les importateurs des véhicules d’occasions.
Certains d’entre eux que nous avons rencontrés, nous ont signifié qu’ils ne refusent pas de quitter la capitale Conakry pour le lieu indiqué (Kouria), mais ils exigent qu’il y ait des mesures d’accompagnement appropriées. Tout d’abord, la réalisation des infrastructures appropriées, (Centre de santé, mosquée, adduction d’eau, électricité, banques, restaurants, prestations de service et autres). Plus loin, ils exigent la mise en place d’un important dispositif de sécurité, pour assurer la sécurité sur les lieux.
Mais jusque-là, aucune de ces mesures d’accompagnement n’a été réalisée par l’actuel gouvernement. Même le ministre actuel n’a pas fait cas de ces parcs lors de la conférence de presse hebdomadaire des membres du gouvernement.
Au moment où la décision a été prise, une brigade de la gendarmerie a été simplement installée sur le site pour assurer la sécurité. Mais ce qu’il faut aussi retenir, et après constat dans certaines communes, la plupart des importateurs des véhicules disposant des parcs automobiles, les ont quasiment acheté ou baillé.
Mais jusqu’à nos jours, aucune réaction des autorités malgré nos tentatives de les joindre pour en savoir où en est-on avec cette décision qui meurt sur le site de Kouria.
Mohamed