Procès de Marouane : l’affaire renvoyée à huitaine
Le procès du journaliste Habib Marouane Camara s’est poursuivi ce mercredi 17 juillet 2019, au Tribunal de Première Instance de Kaloum. Cette deuxième audience a été consacrée sur le rejet de la demande des exceptions de nullité et l’incompétence soulevée par la défense. L’affaire a été renvoyée à huitaine.
Aux dires Me Salifou Beavogui, l’avocat de la défense : « cette procédure est conduite en violation manifeste des règles de procédure et en matière pénale la forme commande le fond. Nous sommes en matière de citation directe, qui suppose que, la partie civile a pris soin d’avoir l’identité complète de la personne mise en cause du prévenu et conséquemment, la personne étant identifiée, donc on n’a pas besoin de passer par la police ou la gendarmerie, pour venir devant le tribunal et faire un jugement dès lors qu’on sait que le jugement doit indiquer le domicile l’identité complète d’une personne ».
Selon lui : « dans la citation qui a saisi le tribunal, il est dit que Marouane est domicilié à la Radio Nostalgie. Ce n’est pas son domicile. Donc, une fois que cette domiciliation est inexacte, la procédure devrait être annulée…dans cette affaire, il ne faut pas voir le poids des parties, mais il faut voir le poids de la loi, n’oubliez pas qu’il est en prise avec le directeur national des impôts.. Deuxiément, nous avons soulevés l’incompétence territoriale du tribunal, parce que le domicile entrain la compétence du tribunal y compris le lieu d’arrestation…le tribunal devrait avoir le courage de déclarer cette incompétence et renvoyer le ministère public et la partie civile à mieux se pourvoir. Mais le tribunal n’a pas accéder à cette autre demande ce qui est vraiment surprenant… ainsi, nous avons sollicité un report pour mieux préparer sa défense »
Pour l’avocat de la partie civile, maitre Lamine Sidimé, la publication faite par Marouana est une publication à titre privée, donc dans cette affaire ce n’est pas la presse qui est en question :« mon client a été diffamé sur un réseau social Facebook, Facebook n’est pas une presse, c’est un réseau d’échange d’après Wikipédia… la presse c’est autre chose, la loi organique L002 2010 dans notre pays à règlementé la liberté de la presse, elle est sacrée , encore que , avant de parler de liberté, il faut d’abord parler du droit à la vie. Mais cette affaire, ce n’est pas la presse qui est en question, la loi de la presse n’est pas la loi du journaliste peut être Marouane est un journaliste, mais les publications qu’il a fait sur le réseau social se sont des publications à titre privé, et il a mis en cause l’honneur, la dignité, la considération d’un homme qui se bat pour la Guinée…. ».
Poursuivant ses propos, il insiste : « nous nous demandons une seule chose lavé l’honneur de mon client soit lavé il y a deux manières de le lavé, soit Marouane est condamné parce qu’il a diffamé un citoyen, soit il reconnait déjà que, ce qu’il a fait n’est pas bon, ils viennent en négociation, mais ce en moment-là, il faut qu’il publie lui-même tout ce qu’il a dit que c’est faux. Ce sont les deux manières ».
Aye Condé 622 18 75 94