Le Premier Ministre a été catégorique sur la levée de l’interdiction des manifestations politiques sur l’autoroute
Le mercredi 29 mai 2019, lors de sa communication sur les acquis et les perspectives de son gouvernement, le premier ministre Kassory Fofana a été interpellé par la presse sur la levée de l’interdiction de manifester sur l’autoroute Fidel Castro et au centre-ville de Kaloum.
Sur le sujet, le chef du gouvernement est resté ferme la dessus : « Les manifestations, c’est pareil. Lorsque nous nous rendrons compte que les manifestations ne conduiront pas aux pertes en vies humaines, aux dégâts matériels comme on les a connus, que les organisateurs de manifestations prennent leur responsabilité pour cerner, discipliner les manifestants et éviter les conséquences collatérales aux autres, écoutez qui va dire non à l’exercice de la démocratie. Le droit à la manifestation est un droit constitutionnel mais je dis que ce droit s’il pose problème pour la vie et la sécurité des gens, il faut faire attention. ….Et moi, je dis ici que l’autoroute, c’est la seule route d’accès à Conakry, personne n’aura le droit de manifester sur l’autoroute ; Kaloum, c’est le temple des institutions républicaines, on devrait préserver Kaloum des manifestations. C’est la raison, je ne parle pas du droit, je parle de la raison et je suis en train de dire ce qui se passe en France, à Paris pour encadrer les manifestations et éviter que des conséquences fâcheuses comme les parisiens l’ont connu, ne se répètent. Nous devons prévenir et il faut un juste équilibre entre le droit et la raison, la raison étant la responsabilité de l’Etat de prendre ses responsabilités pour protéger la société ».
Par ailleurs, Kassory Fofana est aussi resté ferme sur un éventuel retrait des PA dans les zones où elles sont déjà installées, notamment les zones connues pour leur insécurité : « Je dois rappeler qu’il ne s’agit pas de militariser la Guinée, il convient de rappeler que sans PA, c’est la règle, les PA c’est l’exception. Nous sommes en régime civil démocratique, il ne s’agit pas de militariser la Guinée, l’idéal n’est pas d’installer les PA sur toute l’étendue du territoire, c’est dans des poches d’insécurité comme c’était sur l’axe du désespoir et après il se dessine à l’horizon la nécessité d’installer ces PA dans les zones minières où l’irresponsabilité, mêlée à l’insécurité mettent à rude épreuve la pérennité de nos acquis dans ces zones, donc l’approche n’est pas de mettre les PA partout, l’approche, est de mettre les PA là où il y a la nécessité et de les retirer aussi rapidement que possible pour vivre notre liberté démocratique ».
Mohamed Y