Mois de la Femme : la Caneg parle de stérilité dans les couples

A l’occasion du mois des droits de la femme, la Convention des Acteurs Non-Etatiques de Guinée (CANEG), a célébré la fête de la femme en sa manière, en organisant une grande conférence de presse le mercredi 20 mars 2019 à Conakry sous le thème : ‘’ La stérilité dans les couples, la femme n’est pas forcément la cause’’

Soucieux de la situation des femmes sans enfant dans les foyers qui souffrent  de tous les maux dans la famille, cette plate-forme a tenu cette conférence dans le but de signaler que la femme n’est pas la seule responsable du manque d’enfant dans le couple. Pour mieux prouver cela, la CANEG a invité des spécialistes en la matière, singulièrement, un enseignant chercheur, nutritionniste et gynécologie.

Il s’agissait d’informer et sensibiliser les couples victimes de la stérilité, de garder espoir et suivre le conseille des spécialistes. De nos jours, la stérilité est devenue source de problèmes entre plusieurs couples dont la principale victime est souvent la femme, cela conduit des fois même au divorce. A cet effet, la CANEG a décidé à l’occasion du mois de la femme, de rendre hommage aux femmes à travers cet exposé pour défendre la femme tout en sachant que la femme n’est pas la seule victime dans cette affaire.

Sur la question, Docteur Moussa Bailo Diallo, enseignant chercheur, nutritionniste et gynécologie explique : « La stérilité n’est pas seulement due à la femme, il y a une responsabilité partagée dans ce problème dans les couples, donc nous ne devons pas continuer à accuser à tort la femme d’être responsable de cette stérilité dans les couples. La femme à 30% de stérilité et l’homme en a 30% aussi . La stérilité chez l’homme, est provoquée par des anomalies au niveau de la formation des spermatozoïdes, on a aussi des anomalies liées aux voies spermatiques et encore à l’organe copulateur ou pénis ; en plus, il peut y avoir des éjaculations précoces ou prématurées et des éjaculations tardives, tous ces facteurs peuvent causer la stérilité chez l’homme », a dit ce Spécialiste.

Poursuivant ses propos, Dr. Diallo,  explique le cas de la femme, « Pour la femme elle est souvent causée par des infections sexuellement transmissible, comme les vaginites, les vivides,  la bouchée de la trompe Fallope qui empêchent que les spermatozoïdes arrivent à destination au niveau des ovaires pour féconder l’ovule. Elle peut encore avoir des fausses couches répétées, il y a des jeunes filles ou des jeunes mamans qui font souvent des fausses couches avant le mariage, des avortements répétés et une fois elles se marient et elles ne peuvent pas avoir d’enfants rapidement ».

Pour éviter cette situation de stérilité, le médecin conseille aux candidats au mariage de procéder à une visite médicale ou un test prénuptial.

Pour sa part, la nouvelle patronne de la CANEG, madame Baldé Madina Bah, en tant que sociologue de formation explique les conséquences de cette stérilité pour la femme.

La stérilité dit-elle  dans le couple a des conséquences néfastes sur la vie non seulement de la femme mais aussi de l’homme.

Toujours selon elle, cette question d’infertilité dans le couple à des conséquences diverses et en particulier sur les aspects socio-culturels et généralement les femmes sont les plus grandes victimes de cette conséquence.

« Si on n’est pas bien informé sur cette situation de facto, la femme est mise en cause. En voulant se défendre, certaines femmes se font des amis pensant que c’est le mari qui est stérile. Peut-être c’est juste une incompatibilité parce qu’on n’a pas fait l’examen sanguin, ces femmes vont chercher des enfants et amener dans la maison et ces enfants là compromettent  leur existence, leur statut social. Donc connaitre toutes ces questions nous permettent d’éviter, d’anticiper sur les conséquences qui sont très désastreuses », a insisté madame Baldé Madina Bah.

Quant au Juriste, M. Odilon Maomy, le code civil autorise à toute femme qui a un mari stérile de demander le divorce pour procréer avec un autre. A cet effet, il encourage ces femmes d’user de leur droit.

Aboubacar Ben Soumah et Bah Ibrahima

 

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