Elie Kamano à la DPJ: « Il y a eu erreur sur la personne, ce n’est pas lui », déclare Me Salifou Béavogui
Le reggae man guinéen, Elie Kamano, accompagné de son avocat, Me Salifou Béavogui a été auditionné le jeudi 08 novembre 2018, par les agents de la Direction Centrale de la Police Judicaire de Kaloum (DJP) pour outrage au chef de l’Etat .
A la sortie de son audition qui a duré environ 3 heures de temps, son avocat indique que son client n’est pas concerné dans cette affaire.
A l’entame de ses propos, Me Salifou Béavogui a expliqué aux journalistes comment son client a été convoqué à la DPJ: « Hier, monsieur Elie Kamano ici présent a reçu une lettre de convocation de la part de la Direction nationale de la Police Judiciaire afin de se présenter le jeudi 8 novembre 2018 à 10h pour être entendu sur des faits d’outrage au chef de l’Etat. Donc à 10 heures Elie était déjà à mon cabinet après m’avoir constitué à la veille. Nous avons appelé à la police pour demander que le rendez-vous soit reporté à 12 heures ».
Pour maitre Béavogui, son client n’est pas la cible de la DJP, elle s’est trompé dans les enquêtes: « Effectivement à 12h, il est venu à mon cabinet, nous nous sommes transportés à la Direction nationale de la Police Judiciaire. L’enquête est secrète, mais je vais tout de suite vous dire qu’il y a eu erreur sur la personne. Le fait poursuivit ne concerne pas monsieur Elie Kamano ici présent. L’infraction commise s’il y a infraction ou les enquêtes directes, les faits sur lesquels on est entrain de rechercher les infractions ne lui concernent pas du tout. Suite à cette erreur, il a donné la version des faits qu’il connait, et nous nous sommes excusés les uns envers les autres, et puis voilà c’est terminé, donc il y a plus rien ».
Ensuite, il termine en disant ceci:« Je suis venu apeurer mais je sors très content parce que réellement ce qu’on recherche ne le concerne pas. Ce n’est pas lui, c’est loin de lui ».
De son côté, Elie Kamano dit avoir peur du fait que la liberté d’expression est menacée dans ce pays: « Lorsqu’on interpelle parce qu’il y a un morceau qui circule sur les réseaux sociaux et on confond mon terme vocal à celui de la personne qui a chanté le morceau, ça veut dire que la République est menacée. Je suis outré de savoir que les artistes aujourd’hui doivent choisir les mots qu’ils doivent prononcer quant il s’agit de proposer une chanson. Je pense que depuis la sortie du morceau mythique des espoirs de Coronthie « DADI », ça effrayé les autorités et je pense qu’ils ont un œil sur tous les artistes engagés qui bougent. Voilà pourquoi ils m’ont appelé ici. Mais cela ne va pas nous empêcher de faire ce qu’on a à faire pour ce peuple parce qu’on est déjà engagé ».
Mohamed Y