Massacre du 28 septembre : Cheick Sacko répond aux avocats de Toumba Diakité
L’on se rappelle, le collectif des avocats de Toumba Diakité mis en cause dans l’affaire du massacre du 28 septembre, s’étaient plaint récemment de l’état « critique » de leur client en prison. Face à cette accusation, le ministre d’Etat, ministre de la Justice Garde des Sceaux, Cheick Sacko est monté au créneau le vendredi 19 octobre dernier. Une sorte de réponse aux propos de la défense de l’ancien aide de camp de Capitaine Moussa Dadis Camara.
« Tout ce qui est dit sur les mauvaises conditions de détention Toumba, est une contre-vérité. Un temps viendra où je dirai beaucoup de choses concernant cet accusé. Sa nourriture et ses frais médicaux sont pris par le cabinet. Tous les mois il y a un montant que nous débloquons pour l’entretien de monsieur Toumba à la Maison Centrale. On n’est pas obligé de le faire, mais nous sommes conscients que ce n’est pas un prisonnier comme les autres », a dit le ministre Sacko.
Par contre, voici les propos tenus du collège des avocats de l’accusé à l’issue d’une conférence de presse organisée le 11 octobre passé : « Il s’agit d’une pathologie très délicate, qui requiert une intervention d’urgence, laquelle ne peut avoir lieu ici en raison de l’expertise qu’elle requiert, de la technologie à laquelle elle réfère. Il ne peut manger qu’un demi plat pour 24 heures. Il ne peut boire comme il le veut, et ne peut dormir à point. Et pour son sommeil, il est obligé d’utiliser la bande Velpeau qu’il attache au niveau de sa poitrine pour que les intestins ne soient pas au dehors ».
Malgré les critiques des avocats de Toumba Diakité, le Garde des Sceaux déclare « On a reçu pas moins de trois courriers de remerciement de cet accusé détenu. Alors, j’en dirai pas plus, les gens peuvent dire ce qu’ils veulent, moi j’ai des obligations envers la population guinéenne, envers mon gouvernement pour que ce procès puisse se faire dans les bonnes conditions, dans les conditions des règles de procédure à la fois nationale et internationale. C’est le plus important, le reste ne m’intéresse pas ».
M. Yombouno