La campagne de sensibilisation contre les grossesses précoces et non désirées se poursuit à Conakry
Après l’Association des jeunes et Amis Dévoués pour l’Organisation Sociale (AJADOS), c’est le tour de l’ONG Club Humanitaire Sans Frontières Guinée (C.H.F.G) de venir partager avec la presse ce jeudi 20 septembre 2018, sa position face à cette situation des grossesses précoces et non désirées. Cela en collaboration avec les ministères de la Jeunesse et de l’Emploi Jeune, du ministère de l’Action Sociale et de la Santé.
L’objectif est d’informer et sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur ce phénomène des mariages précoces et non désirées.
Pour cette première étape l’ONG compte former 25 filles venantes des 5 communes de la capitale qui seront déployée dans leurs quartiers respectifs pour des opérations de sensibilisation.
Pour réussir sa mission, le président de l’ONG C.H.F.G, Thierno Souleymane Diallo demande ceci : « Je demande l’implication surtout des parents parce que les parents sont la première responsabilité, car tout commence par l’éducation, parce que l’enfant qui grandi dans cette famille, c’est des orientations qu’on lui donne, mes si l’enfant n’arrive pas à avoir une bonne orientation, forcément il va déserter après, c’est pourquoi nous disons que l’implication des parents est effectif, parce qu’il faut commencer à la base. Le mariage précoce et les grossesses non désirées, c’est ce qui nous a inspiré, c’est un constat sur le terrain qui nous à animer à aller interrogé certains parent et d’autres filles concernant sur ce mariage. On a constaté que les filles on les donnes en mariage sans leurs consentement, parce qu’elles ne peuvent pas s’opposer à leurs parents, elles sont obligées d’accepter le mariage avant l’âge requise, et c’est quelque chose qui a des conséquences néfastes ».
Dans la foulée, le président de l’ONG Club Humanitaire sans Frontières a énuméré quelques facteurs qui poussent souvent les parents à cette pratique, il dit :
« D’après nos constats, y a quatre (4) facteurs, le premier, on parle des grossesses non désirées, c’est-à-dire y a de ses parents qui disent voilà, ma fille à telle âge j’ai peur qu’elle reste là et qu’elle tombe enceinte, il faut vite l’envoyer dans un foyer. Le deuxième facteur, c’est la pauvreté. Le troisième facteur, c’est la scolarisation des jeunes filles, y a de ses parents qui n’accepte pas que leurs fille soient à l’école et l’autre facteur c’est quoi, c’est l’éducation sexuelle, cette éducation est devenue tabou dans nos différentes communautés, parce que quand vous regardez aujourd’hui aucune famille n’accepte d’éduquer ses enfants dans le plan sexuel » a conclu Thierno Souleymane Diallo.
Aboubacar Ben Soumah