Sommet intercoréen: Kim Jong-un et Moon Jae-in veulent «un régime de paix»
Le président sud-coréen Moon Jae-in et le leader nord-coréen Kim Jong-un ont affirmé ce vendredi, après leur sommet historique à Panmunjeom (Corée du Sud), qu’ils s’engageaient en faveur de la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
Les deux Corées vont chercher cette année à mettre fin à la guerre de manière permanente, selon le communiqué conjoint publié ce vendredi à l’issue d’un sommet historique, 65 ans après que le conflit se fut achevé sur un armistice plutôt qu’un traité de paix.
Les deux voisins chercheront à rencontrer les Etats-Unis, peut-être aussi la Chine – signataires tous deux du cessez-le-feu – « en vue de déclarer la fin de la guerre et établir un régime de paix permanent et solide », dit le texte.
Une désescalade qui doit nécessairement passer par une dénucléarisation de la péininsule, à laquelle s’engagent les deux leaders : « La Corée du Sud et la Corée du Nord confirment l’objectif commun d’obtenir, au moyen d’une dénucléarisation totale, une péninsule coréenne non nucléaire. »
Des déclarations d’intentions qui doivent rapidement s’accompagner de gestes. Le président sud-coréen Moon Jae-in effectuera cette année une visite à Pyongyang, et les deux pays organiseront en août une nouvelle réunion des familles séparées depuis la fin de la guerre il y a 65 ans.
Satisfaction chinoise
La Chine a « applaudi » ce vendredi la tenue de ce sommet, saluant le « courage » de Moon Jae-in et Kim Jong-un, et qualifiant d’ « historique » leur poignée de main sur la ligne de démarcation divisant la péninsule.
Le sommet entre les deux dirigeants s’est tenu après une poignée de main hautement symbolique sur la ligne de démarcation. M. Kim s’est dit « submergé par l’émotion », en devenant le premier dirigeant nord-coréen à fouler le sol sud-coréen depuis la guerre de Corée (1950-1953), conflit où la Chine avait pris part aux côtés du Nord.
(avec AFP)