RTG Boulbinet : le constat déplorable des installations
Le ministre de la communication Rachid N’ Diaye s’est rendu ce mercredi 18 avril 2018, dans les locaux de la RTG Boulbinet pour non seulement écouter les revendications des travailleurs, mais aussi, visiter les installations de cette maison afin de toucher du doigt l’état de la dégradation de cette maison de télévision du don de feu président libyen Mohamar Khadafi.
D’après notre constat dans ces locaux, tout manque ici s’agissant d’équipement pour le bon fonctionnement de ce médium de proximité. Tout d’abord dans la salle de montage autrement dit le VTR, un seul ordinateur portatif appartenant à un particulier pour monter les éléments, dans la salle de rédaction de la télévision, aucun ordinateur si ce n’est un petit planqué au mur pour suivre les éditions ; la salle de rédaction de la radio n’a qu’un seul ordinateur de montage de son mais qui ne fonctionne pas présentement.
Quant aux toilettes, elles sont infréquentables ; dans les studios de la télévision, de la radio, pas de casques pour les présentateurs et animateurs ; dans la salle des langues nationales en passant dans la salle de présentation du journal télévisé tous les équipements sont vétustes et ne répondent plus aux normes. Les caméras de production du journal télé datent depuis la création de cette maison, vieille de plus de 40 ans.
Enumérant quelques problèmes auxquels ils sont confrontés, le secrétaire général de la RTG Boulbinet Alpha Kabinet Koulibaky dira que « la RTG Boulbinet est aujourd’hui et depuis des années laissée pour compte. Les équipements sont obsolètes, les émetteurs radios TV sont de courte portés ; nous ne couvrons que la commune de kaloum ou d’ailleurs le quartier Boulbinet. Aujourd’hui, pour beaucoup de personnes la RTG Boulbinet n’existe pas. Nous manquons d’outils de travail, nous n’avons plus d’ordinateurs dans nos salles de rédaction, ceux qui sont là sont défectueux sans réel entretien ; nos installations sont vieilles ; nous n’avons pas de machines ni de disques durs pour conserver nos émissions ; nous sommes le seul groupe de média qui n’a pas de connexion internet…. »
Après avoir fait le tour, le ministre Rachid N’ Diaye, déplore l’état dans lequel se trouve la RTG Boulbinet « Il y a beaucoup d’effort à faire en terme de modernisation, en terme d’équipement, je crois que nous allons réfléchir ensemble pour voir les mesures urgentes qu’on doit prendre pour remédier à la situation qui prévaut dans certains studios. Il y a des difficultés c’est vrai, mais je crois c’était aussi important que la communication entre la radio et le département circule beaucoup plus souvent. Vous savez c’est normal que les travailleurs s’inquiètent de leurs conditions de vie et de travail et c’est également normal qu’en tant que ministre, responsable du département, que je puisse œuvrer pour qu’on puisse trouver les solutions parcelle par parcelle. Vous savez les problèmes ce n’est pas seulement la RTG-Boulbinet ; il y a des problèmes plus ou moins partout, mais là je crois qu’ensemble, trouver la solution pour sortir toutes les considérations de personne, de clans, de rumeurs, parce que ça ce n’est pas efficace pour trouver des solutions ».
Selon Sâa Martin Fancinadouno, l’un des syndicalistes de la RTG Koloma, le problème de la RTG Boulbinet ne se limite pas au manque d’équipements, mais aussi à un problème de clans qui divisent les travailleurs, des clans formés suite à l’incompréhension entre le directeur général Ben Daouda Sylla et la cheffe de cabinet Hadja Mariama Dubreka, ancienne directrice de la RTG Boulbinet
Mohamed Y