Prévention et Résolution des conflits en Guinée : le REFMAP et le RENACOT s’impliquent…
Le Réseau des Femmes du Fleuve Mano pour la Paix (REFMAP) et le Réseau National des Communicateurs Traditionnels de Guinée (RENACOT) ont tenu leur Assemblée Générale ce lundi 19 mars 2018 à Conakry. Au total 120 participants représentant différentes catégories sociales (Religieux, Griots, Chasseurs, Guérisseurs, Forgerons, Cordonniers, Féticheurs etc…) des 33 préfectures et des 5 communes de la capitale.
Objectif, contribuer à travers la Communication traditionnelle à la prévention et la résolution des conflits en Guinée, aussi faire le bilan des activités depuis sa création en vue de sa restructuration et de sa relance afin de favoriser une implication effective et efficiente dans l’amélioration de la qualité de la gouvernance politique, économique et socio-culturelle dans le pays et clarifier le statut, le rôle et la responsabilité des communicateurs traditionnels dans la société guinéenne en particulier et en Afrique de l’ouest en général, redéfinir de nouvelles stratégies de communication et d’interview du RENACOT dans le débat national, contribuer à la renaissance culturelle du pays et faire prendre conscience par les populations de leur rôle et de la nécessité de leur participation à la stabilisation et à la pacification du pays.
A propos, la présidente de REFMAP a fait cette déclaration : « Je pense que la crise sociopolitique que nous traversons dans le pays justifie largement cette réunion du réseau national des communicateurs traditionnels, mais en plus de la crise qui prévaut, il y a quand même 7 ans que le bureau qui existe actuellement a été élu et entretemps il n’y a pas eu d’Assemblée Générale intermédiaire, donc nous pensons que sur la demande des membres de l’intérieur mais aussi de Conakry que le REFMAP a été interpellé pour aider à la tenue de cette Assemblée Générale afin de relancer les activités de RENACOLT mais aussi pour que les membres réfléchissent ensemble en seul lieu, sur comment sortir la Guinée de cette crise qui devient structurelle tous les 2 ou 3 mois on a une petite accalmie et puis sa ressurgie et on ne peut pas construire le pays dans cette atmosphère… »
Pour contribuer à la prévention et à la résolution des conflits en Guinée, le réseau des femmes du fleuve mano pour la paix pense que cette manière de communiquer est la bonne. Selon Hadja Saran Daraba, nos règlements et textes sont 100% en français : « On a un taux d’analphabétisme général de plus de 60 à 70%, on a des textes qui ne sont pas connus par la majorité des citoyens d’où l’incivisme avéré qui prévaut aujourd’hui, les citoyens ne connaissent pas les contenus de nos lois règlements, il est impératif qu’il y’ait une vulgarisation de l’information juridique, qu’il y’ait une vulgarisation de tout ce qu’il y a comme documents, donc nous pensons que communiquer dans nos différentes langues pourra nous permettre d’atteindre la population à la base … »
Aboubacar Ben Soumah