Violences faites aux femmes : des ONG féminines disent « Plus jamais ça ! » en Guinée
Les représentantes des ONG féminines comme « Terre Afrique », « Coalition Nationale des Femmes pour la Démocratie et la Citoyenneté des Femmes (CONAG-DCF) » et Association des Jeunes Filles pour la Promotion de l’Espace Francophone (AJFPEF) se sont réunies au cours d’une conférence de presse pour dénoncer les violences faites aux femmes (cas de Aicha Touré). C’était le mardi 6 mars 2018 à Conakry.
La violence faite aux femmes est un phénomène qui prend de l’ampleur en Guinée et aussi dans certains autres pays de l’Afrique et du monde. Ces dernières années, la Guinée a enregistré un taux de pourcentage très élevé de violences basées sur le genre. Ce dernier cas provoquant la mort de Aicha Touré a suscité la colère des activistes de ces ONG, qui condamnent toutes les formes de violences faites aux femmes.
Binta Nabé, présidente de la CONAG-DCF affirme ceci : « Nous avons appris avec regret le meurtre sur la personne de Mamasta Touré dite Aicha Touré, suite à une violence conjugale, ce qui vient s’ajouter au nombre grandissant de femmes victimes du cycle de violences. Eu égard de tout ce qui précède, nous femmes / filles condamnons avec la dernière énergie cet acte ignoble que subissent les femmes et filles de Guinée. Depuis son indépendance en 1958, la République de Guinée a inscrit la promotion et la protection des droits humains des femmes / filles au centre de ses préoccupations. Cette volonté politique s’est traduite entre autres par l’adhésion, l’adoption et la ratification de la quasi – totalité des textes juridiques internationaux, régionaux et sous régionaux qui protègent les droits fondamentaux des femmes et constitutions comme tous les autres textes consacrés à l’égalité entre hommes / femmes et la non-violence. Mais malgré tout cet arsenal juridique, nous constatons avec regret les femmes et les filles qui subissent toutes formes de violences en Guinée ».
Pour clore cette conférence de presse, ces ONG ont fait des recommandations à l’endroit des autorités afin de rétablir les victimes dans leurs droits. A propos, Djénab Bah, coordinatrice de Terre Afrique a cité « La poursuite et la sanction des auteurs des violences faites aux femmes », la création des conditions pour la prise en charge des besoins spécifiques des femmes victimes de violences basées sur le Genre et l’adoption d’une loi spécifique des violences basées sur le Genre en Guinée.
Aboubacar Ben Soumah