Dédicace : Nadine Bari écrit sur le premier régime guinéen
A l’occasion de l’événement « Conakry, capitale mondiale du livre », plusieurs œuvres continuent à paraître pour atteindre l’objectif fixé par l’association des écrivains de Guinée, celui d’éditer 1000 livres avant la fin de la mandature de la Guinée.
C’est dans cette perspective que Nadine Bari a dédicacé le mercredi 7 décembre 2017 au centre culturel franco-guinéen, une nouvelle œuvre sur le premier régime de la République de Guinée, intitulé: « La dictature, modes d’emplois ».
En effet, dans la présentation de l’œuvre, l’auteur précise que sous le premier régime, tous les guinéens n’ont pas tous été des apprentis tortionnaires ni des dénonciateurs au régime de Sékou Touré qu’elle qualifie de dictatorial. Pour elle, les citoyens avaient le choix entre soumission et résistance.
Dans ce manuel, Nadine Bari offre un panel de réactions des guinéens face à ce régime où l’humour côtoie l’impuissance, le déni et le devoir. Elle dresse un portrait de la nature humaine et dans sa complexité.
L’objectif visé par l’auteur à travers cette œuvre est de conscientiser les gens pour lutter contre l’amnésie d’un peuple afin de ne pas perpétuer la culture du silence, mais de souder les guinéens.
Par ailleurs, les témoignages des personnes victimes de ce régime se sont succédés, notamment la fille en question de Nadine Bari, Juliana. Pour elle, ce qui s’est passé à l’époque est inadmissible et incompréhensible. Elle affirme que rien au monde ne justifie l’assassinat de son père, Abdoulaye.
Pour sa part, le président de l’Association des Ecrivains de Guinée (AEG), Lamine Camara, a évoqué quelques anecdotes qui se sont passés entre le Président Sékou Touré et les habitants de Kankan. Il a aussi rappelé la pendaison des cadres guinéens sous le pont 8 novembre et d’autres formes de violences commises par le régime de Sékou Touré.
Ibrahima (Soya) Bah pour AfricaTribune