RDC : au moins 28 opposants de l’UDPS arrêtés à Lubumbashi, selon la police
La police a annoncé l’arrestation d’au moins 28 militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) à Lubumbashi dimanche 23 octobre, à la veille de la venue annoncé de leur chef de file, Félix Tshisekedi.
« Au total 28 (activistes, ndlr) ont été arrêtés et sont détenus au cachot. Ils seront jugés selon la loi », a déclaré à l’AFP le général Paulin Kyungu, commandant de la police de la province du Haut-Katanga. « Ils ont jeté des pierres sur ma jeep », « ils insultaient le chef de l’État », a-t-il ajouté, précisant que les personnes interpellées sont des militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Une version contestée par le parti d’opposition. « 48 de nos militants ont été arrêtés. Nous exigeons leur libération sans condition », a pour sa part déclaré Dany Kabongo, président de la jeunesse de l’UDPS. Les policiers « ont fait irruption dans notre siège, caillassé le bureau, passé à tabac nos militants », a-t-il ajouté, les accusant également d’avoir emporté une importante somme d’argent.
Visite annoncé de Félix Tshisekedi
Ces arrestations surviennent à la veille d’une visite annoncée à Lubumbashi du chef de l’UDPS et du Rassemblement de l’opposition, Félix Tshisekedi. Dans la soirée, l’UPDS avait mis en garde les autorités contre une tentative « d’empêcher tout accueil » de M. Tshisekedi à Lubumbashi ».
Un avertissement que le général Kyungu a rapidement balayé : « Félix Tshisekedi peut venir comme il veut à Lubumbashi », mais la police agira « conformément au dispositions prises par les autorités urbaines ».
Dans un communiqué, le maire de Lubumbashi Jean Oscar Sanguza avait ajouté « qu’aucune manifestation à caractère public ne peut être organisée sans autorisation écrite de l’autorité urbaine introduite avec accusé de réception sept jours avant ».
Le climat politique s’est à nouveau tendu depuis l’annonce du président de la Commission électorale, Corneille Nangaa, qui avait déclaré qu’il n’y aurait pas d’élection pour la succession de Joseph Kabila avant 2019.
Source: Jeune Afrique